Projet 7NP : Rags to Riches, débriefing du premier jet

Projet 7NP : Rags to Riches, débriefing du premier jet

Préambule

Commençons par un petit rappel : je travaille actuellement sur une revisite du conte d'Aladin à la sauce cyberpunk dans un Néo Paris futuriste et dystopique. Je vous renvoie vers les billets concernés si vous êtes passé à côté :

Projet Néo Paris - Cité des Néons

J'ai terminé il y a quelques jours l'écriture du premier jet. Initialement, je m'étais fixé comme objectif de publier un ou deux articles pendant cette période. Vous constaterez que cet objectif n'a pas été rempli. Mais cette irrégularité côté blogging a été compensée par une régularité exemplaire côté écriture : j'ai consacré tout mon temps d'écriture disponible à ma nouvelle.

Ce billet est un court débriefing de mon premier jet que j'écris autant pour structurer ma pensée et lister formellement mes prochaines tâches que pour vous informer vous, mes fidèles lecteurs.

Quelques statistiques et retours à chaud

Ce premier jet fait 36 162 mots, 219 482 signes espaces compris. Ceci est bien au-dessus de mon objectif initial et probablement trop pour une nouvelle. Ce volume correspond plus au format novella (ou roman court en français). Je prends en référence les Prix Hugo ou Nebula du meilleur roman court qui sélectionnent des œuvres comptant entre 17 500 et 40000 mots.

La rédaction du premier jet a commencé le 31 mars et s'est terminée le 8 mai, soit 39 jours consécutifs d'écritures (sans interruption !). Ceci donne une moyenne de 927 mots par jour. J'aurais aimé en faire au moins 1000, mais cela reste très honorable quand on a une vie bien chargée à côté.

Je suis satisfait de la manière dont l'histoire s'est déroulée sous les touches de mon clavier. Je pense que l'intrigue fonctionne (en même temps, se baser sur un conte existant et planifier aide bien à ce niveau-là).

Personne d'autre que moi ne relira ce premier jet. Le fond est à peu près là même si il manque quelques trucs mais la forme est AFFREUSE. Sans parler de l'orthographe et de la conjugaison. Bref, dans mon cas, la rédaction du premier jet implique quelques règles :

L'unique objectif est d'avancer, d'aller jusqu'au bout pour avoir une base de travail, un texte qui relie tous les points de l'intrigue et qui forme une histoire à peu près complète. Sans ces règles, il est très facile de se retrouver dans une spirale infernale de "deux pas en avant, trois pas en arrière". Ce mode de fonctionnement est conseillé dans le livre "No Plot? No Problem! de Chris Baty. Ce livre un guide pour se préparer à un Novel Writing Month où l'objectif est d'écrire 50 000 mots en un mois (en novembre en l'occurence), soit environ 1667 mots par jour (à moins que vous ayez actuellement 3 enfants en bas âge, c'est tout à fait faisable et c'est une expérience incroyable).

J'ai donc pour le moment un texte très laid bourré de "MONSIEUR MACHIN" ou de "NOM DE L'ENDROIT", des placeholders pour des noms de personnages et de lieux que je n'ai pas pris le temps d'inventer (nommer des choses, c'est vraiment difficile). J'ai aussi un tas de descriptions à retravailler et demandant des recherches.

Je vais donc devoir passer à la réécriture, qui représente en général 80% du travail de création d'une histoire (cf. mon billet qui parle de ce sujet 👇).

Planifier ou ne pas planifier avant d’écrire : Pantser, Plotter et Plantser
Est-ce que les écrivains planifient avant d’écrire ? Vous vous en doutez déjà, il n’y a pas de réponse absolue.

À ce rythme-là, il me faudra encore 4 mois pour boucler le projet. Dire que j'espérais en septembre écrire 7 nouvelles avant l'été 2025. C'est mal barré.

Ce qui vient ensuite

Avant d'attaquer la première réécriture qui me mènera, je l'espère, à un texte un peu plus présentable, j'ai quelques tâches à accomplir.

Premièrement, je dois définir une ribambelle de personnages secondaires qui apparaissent dans mon histoire, brosser leurs traits en quelques mots et, le plus dur, leur trouver des noms qui tiennent la route.

Deuxièmement, je vais devoir définir avec plus de détails et de précision géographie de Néo-Paris. Pour le moment, cette partie n'est abordée que dans mon article sur le worldbuilding partie 2. Cela s'est avéré insuffisant dans le feu de l'écriture. Pour que l’histoire fasse plus vrai, j'ai besoin de nommer des quartiers et des zones avec des noms réels, des trucs genre "secteur privilégié Vincennes", "secteur industriel Étampe 3". J'aimerais aussi que la répartition zone active / zone morte soit cohérente. Pour ça, j'ai besoin d'une carte.

Troisièmement, je vais devoir faire un choix sur la taille de cette histoire. Je vois trois possibilités :

Quatrièmement, choisir de conserver ou changer ma stratégie narrative actuelle. Petit rappel, la stratégie narrative c'est, en gros, le temps d'écriture, la personne utilisée et le point de vue. Mon premier jet a été écrit au temps du récit (imparfait + passé composé), troisième personne, avec un point de vue interne à 90% dans la tête d'Edvin, 10% dans la tête de l'antagoniste, Mme Martin. Je pense garder le mêmepoint de vue, mais changer de temps et de personne pour le présent première personne. C'est un style que j'affectionne particulièrement et qui, je pense, fonctionne bien en science-fiction.

Une fois ses quatre sujets traités, je pourrai attaquer sereinement ma première réécriture. Objectif : régler tout ça en maximum deux semaines.

Épilogue

Je vais m'atteler immédiatement à mon prochain billet qui sera une partie trois du worldbuilding de mon projet. Ce billet présentera une première carte de Néo Paris et détaillera quelques éléments supplémentaires à propos de l’univers, comme les typologies de population vivant dans la zone morte. J'espère vous donner des nouvelles assez rapidement !

Si vous êtes encore là, merci d'avoir pris le temps de me lire ! ❤️

Fin.

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